Bal d'Halloween - Suite

Ian accompagnait un des derniers groupes d'élève à avoir évacuer la salle. Il avait toujours un nain avec lui qui lui tenait fermement la main. Au moins il avait calmé ses pleurs. A l'avant du groupe, un troisième année de Serpentard menait la cadence vers leur salle commune. Ian fermait la marche. Le groupe était silencieux, écoutant tout son pouvant provenir de la Grande Salle. On retenait son souffle et l'ambiance était pesante. Ils avaient quittés la salle alors que le ton montait entre des élèves (Ian n'avait pas eu le temps de voir qui, il s'en fichait bien) et que les trolls étaient assommés mais personne n'aurait été surpris que la soirée dégénère un peu plus quand elle n'avait fait que monter en intensité.
Le silence n'était pas assez reposant pour son crâne qui lui donnait l'impression d'être à deux doigts d'exploser. Il n'était plus capable de parler. Sa tête semblait comme emprisonnée dans un étaux qui se resserrait doucement. Il se rendit compte que sa mâchoire était contractée au point de lui faire mal quand il tenta de prendre la parole et fut incapable d'ouvrir la bouche. On se passerait de ses directives quand aux passages les plus courts.

Tout le monde s'engouffra dans la salle commune des serpentards déjà bondée. Des élèves de Poufsouffle et Serdaigle avait déjà prit l'initiative de lister les élèves déjà présents dans la salle. Le nain de Ian le lâcha pour courir vers un élève un peu plus âgé de Gryffondor. Ian en déduit qu'ils étaient frères avant de se désintéressé de lui.
La salle ressemblait plus à un abris pour réfugiés de guerre (âgés de 10 à 17 ans) qu'une salle pour écolier. Personne n'osait parler à haute-voix, tout le monde chuchotait, sanglotait en tentant de se faire le plus discret possible (ou alors on essayait de faire taire les élèves les plus bruyants). Une infirmerie de fortune avait été mise en place, accessible près de l'entrée. Des matelas avaient été descendus pour y allonger des élèves blessés ou sous le choc.
Ce fut le moment que choisit Ian pour réaliser qu'il s'était baladé pieds nus dans une salle au sol défoncés, dont le sol était jonché de verres cassés, tables brisées en deux et autres joyeuseries. L'adrénaline descendait et d'autres douleurs venaient se rajouter à son mal de crâne. Ses pieds étaient dans un état déplorable. C'est en tremblant (la pression dans ses épaules ne voulait pas redescendre) qu'il rejoindre le dortoir des garçons de septième année. Il récupéra un verre au passage et d'un coup de baguette magique le rempli à demi d'eau.
Le dortoir était vide. Quelques élèves étaient passés mais personne ne s'y était encore installé. Ian s'assit sur le lit avant d'allumer une cigarette. Il garda le gobelet d'eau à la main.

Aslinn en avait plus que marre de cette soirée, et même si elle aurait adorée se laisser tomber sur son lit pour dormir pendant trois longs jours, elle était préfète et avait donc des responsabilités. La Serdaigle était sortie de la Grande Salle, laissant les profs se démerder seuls pour une fois. Elle s'était ensuite dirigée vers la salle commune des Serpentards. L'un des Serpentards lui avait donné le mot de passe dans la foulée. Elle le prononça donc et put entrer dans la pièce, déjà bondée. Certains se tournèrent vers elle, attendant de voir ce qu'elle allait dire. La plupart l'avaient suivit pour sortir de la Grande Salle et elle les avait confiés à ses collègues.

- C'est terminé. Les professeurs sont occupés à réparer les dégats dans la Grande Salle. Certains élèves ont été envoyés à l'infirmerie, les couloirs sont surs je pense que certains devraient s'y rendre. Ne prenez aucune blessure à la légère. Des elfes de maison ne devraient pas tarder à arriver pour prendre en charge les plus mal en point.

A présent que l'adrénaline partait, Aslinn comme beaucoup d'autres commençait à ressentir les effets de cette nuit agitée. Des courbatures, des tiraillements dans les muscles. Elle remarqua également le sang sur elle. Par chance ce n'était pas le sien, du moins elle l'espérait.
Elle observa la pièce. C'était donc la que son père avait passé sa scolarité. Le pas lourd elle estimait qu'elle avait droit à un peu de repos. Elle laissa les autres se charger du reste et tenta de trouver un coin plus tranquille. Les chuchotements la dérangeaient.
Il y avait beaucoup trop de monde dans cette salle commune. Elle prit la direction d'un couloir qui devait mener aux dortoirs. Fille ou garçon elle n'y fit pas attention, d'ailleurs rien ne l'indiquait. Elle passa la tête par quelques portes, se rendant compte qu'il n'y avait plus de matelas ou bien qu'il y avait déjà trop de monde. Elle arriva finalement au dortoir des septième année. Elle faillit abandonner en voyant qu'il y avait quelqu'un, avant de s'appercevoir qu'il avait les pieds en sang et semblait s'en foutre royalement.

- Ian ? Tes pieds... Ca va ?

Il rdescendit seul. Sans un regard autour de lui, des valises jusqu'aux joues et une terrible migraine qui commençait à lui vriller les tympans. Tiberius avait passé la pire soirée de l'année. S'il pouvait relativiser en songeant qu'il ne connaîtra pas pire pour la suite, il n'était clairement pas en état d'y réfléchir vraiment.

Dans les couloirs, il repensa à ce qu'il avait entendu avec Aslinn. Au professeur Sayre. A ceux qui l'avaient défendu et ceux qui avaient été insultés. Poudlard devenait insultant. Dans sa colère sourde et muette, Tiberius murissait l'idée que Poudlard et l'âme de ses fondateurs avaient disparus. Il n'avait jamais vraiment été un élève très traditionnel. Cependant, il avait toujours eu la fierté de faire partie de cette école aux idées larges et à la renommée mondiale. Toutefois, aujourd'hui, il se sentait humilié par ses propres enseignants, par les idées qu'ils véhiculaient. C'étaient ça, les valeurs que l'on apprendrait plus tard aux enfants ? Les hautes valeurs de la sorcellerie moderne. Mes couilles !

Devant la porte, il oublia une seconde le mot de passe et réflechit quelques secondes avant de se souvenir. Il s'énerva un peu plus et frappa sur la porte, d'une injure sonore. Ses membres frétillaient d'une rage qu'il n'arrivait plus a contenir. Un bourdonnement sourd lui donnait des envies de destructions insoupçonnables. Quand il entra dans la salle commune, il inspira grandement. Trop fatigué pour aider. Trop fatigué pour être présent. Comme une ombre, la tête basse, il glissa jusqu'à sa chambre. Il avait oublié Ian, Aslinn, Eden, tout le monde. Ses poings étaient serrés à lui en éclater les tendons des poignets. Quand il entra dans ses dortoirs, comme une fusée, il claqua la porte derrière lui violemment. Il faisait encore sombre, aucune lumière n'avait été allumé et il n'entendit pas immédiatement ses camarades. D'un geste furieux et subit, il balaya une table et balança tout sur le côté.

PUTAIN DE MERDE ! BORDEL DE SA... ! Il envoya un coup de pied dans le mur, frappa la porte et pris un vieux pot de décoration qu'il balança rageusement au sol. Puis, toujours sans voir ni Aslinn, ni Ian, il s'adossa contre le mur et glissa sur le sol. Il était à deux doigts de pleurer. Il se retint et remarqua enfin une longue silhouette debout, au fond.

Ah... Salut...

Comme si toute son énergie avait été évacué, il se releva d'une lenteur paresseuse. Il ne fit aucun commentaire sur les quelques secondes qu'il avait passé à tout défoncer sur son passage. Il approcha et reconnu Aslinn. Dans son esprit, quelque chose avait disjoncté. Il ne reconnaissait plus de sentiment, d'admiration ou de fascination.

Bonne soirée ? Lâcha-t-il avec ironie. Ne t'en fais pas. Je rangerai. Il tourna la tête. Elle était avec quelqu'un. Il reconnu Ian. Il ne le salua pas. Il avait passé tant de temps à le chercher que ne le retrouver que maintenant le crispait d'avantage. Il avait envie de l'insulter et de lui reprocher de l'avoir abandonné. Il se tut et regarda ses pieds.

Qu'est-ce que tu as foutue ? Il soupira ... Je vais te chercher un elfe ou une infirmière... D'un moue fatiguée, il esquissa un geste pour faire acte de ses mots.

ϟ Hiboux : 174 ϟ Gallion : 149 Date d'inscription : 08/10/2016 Age : 24

La soirée d'halloween avait été un véritable fiasco et tout ce qui s'était passé pendant cette soirée avait été du grand n'importe quoi. J'avais finalement retrouvé Aslinn à la sortie de la grande salle. Tout le monde avait été évacuer vers la salle commune des Serpentard. Beaucoup d'élèves étaient à présent en sécurité. Moi, je n'étais pas retourné directement dans la salle commune comme l'avait fais la plupart des élèves. Non, moi, j'avais décidé d'errer dans les couloirs. J'avais fini par m'asseoir dos a la statue de la sorcière borgne.

Je ne sais pas combien de temps, j'étais resté adosser à cette statue pour finalement me redresser et descendre dans la salle commune des Serpentard. J'entrais dans la pièce, le regard un peu vide, sans faire attention aux élèves qui s'amassait au tour de moi. Les blesser avait été rassemblé à l'entrée et les elfes de maison étaient occuper à les soigner. Je lançais un regard rapide dans la pièce pour voir si Alaska était là mais je ne la vit pas, Pareille pour Rémus et, Lohan. Je ne l'avais pas vu de la soirée, je ne savais même pas s'il était dans la salle commune des Aigle ou non, je n'avais pas la moindre idée d’où il était. Finalement, je pris la direction de mon dortoir.

J'en poussais la porte d'un geste lent, sans voir qu'il y avait des personnes, je m'assis alors sur mon lit ma baguette entre les mains, je la fixais d'un regard vide. J'avais essayé d'attaquer un professeur. Si quelqu'un avait vu la scène et en parlais, j'allais très certainement être renvoyé de Poudlard. Mais ce que le professeur Sayre avait dit m'avait mit hors de moi. Comment une personne sensée nous montrer le droit chemin pouvait se servir de choses pareilles pour rabaisser ses élèves. Je déposais ma baguette sur mon lit puis me levais, je me dirigeais alors vers mon armoire et commençais à sortir mes affaires pour les ranger dans ma valise en prévision de mon renvoi. Un mouvement attira alors mon attention de l'autre côté de la pièce encore plongé dans l'obscurité.

Oh... Désolé, je ne vous avais pas vu.

ϟ Hiboux : 112 ϟ Gallion : 110 Date d'inscription : 26/10/2016

Rémus avait réussi à rentrer à la salle commune de serpentard avec les plus jeunes après en avoir déposé quelques-uns à l’infirmerie. Il s’en souviendrait de cette fête. Une fête qui avait pourtant bien démarré. Il avait réussi à faire boire au petit Jedusor un cocktail made in Elias, son camarade chambre qui, déguisait en une Blanche-Neige assez sexy si on oubliait les jambes non épilées et presque aussi poilues que les siennes les nuits de pleine lune, avait mis un philtre d’amour dans le ponge. Ensuite, il avait pu danser avec l’être qu’il aimait le plus au monde. Et puis, William et le prof de sortilège avaient tout gâché. Il était déçu de n’avoir pas pu écouter le groupe d’Eden jouer pour le bal.

C’est fatigué, et quand je dis fatigué, il l’était tellement que c’était un vrai miracle s’il pouvait se diriger les yeux fermés sans toucher le moindre élève ou elfe de maison présent. Il monta presque à quatre pattes les escaliers pour se diriger vers son dortoir mais il passa à côté et sans s’en rendre compte, il se retrouva dans le dortoir des septième années, les yeux toujours fermés. Pensant être dans son dortoir, il se laissa tomber dans ce qu’il pensait être son lit alors qu’il s’agissait de celui d’Eden qui y était assis dessus. Il se retrouva allongé à côté du blondinet avant de se mettre à ronfler et quand il ronflait, ça voulait dire qu’il dormait, donc pratiquement impossible de le réveiller. Il pouvait tomber une bombe sur Poudlard, le jeune homme ne bougerait même pas d’un pouce ! Le pire, c’était qu’il avait toujours ignoré qu’il ronflait.

De temps à autre, il cessa complétement de ronfler mais alors, à la place, c'était pour fredonner des airs de musique que jouait le groupe d'Eden. Il les connaissait par cœur pour l'avoir écouté de nombreuses fois. Il avait même réussi à les enregistrer avec un magnétophone. Et ensuite ça repartait avec les ronflements pour revenir à une petit chanson !

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