Sélène Cauvin, une moldue héritiére de Gryffondor.

La vie de Sélène a toujours été … tranquille et paisible. Du moins, pendant son enfance. Elle était choyée par ses parents et ses grands-parents maternels qu’elle adorait beaucoup. Elle adorait beaucoup son grand-père d’ailleurs, avec qui elle était très complice. Elle l’appelait aussi son « complice de magouille » car elle aimait bien contourner les interdits de ses parents sans que ces derniers ne s’en rendent compte. Du moins, c’était ce qu’elle pensait … Pour certaines de ses magouilles !
A l’adolescence, par contre, ce fut bien différent. Elle perdit beaucoup confiance en elle les premières années mais tenta de les récupérer vers la fin de sa secondaire. Elle eut pas mal de difficulté à se faire accepter, les autres la prenant pour une fille bête, un peu naïve et un peu cruche qui croyait tout ce que l’on lui disait. Une fois, alors qu’elle pratiquait un sport avec des amies d’enfance, celles-ci lui firent une blague en l’enfermant dans les toilettes. Elles trouvaient ça drôle mais pas Sélène. Comment pouvait-elle trouver ça marrant alors qu’elle avait une cheville foulée et qu’elle se sentait trahie par ses amies. Depuis, elle ne revint plus jamais au club et ne reparla plus à ses anciennes amies qui, de toute façon, ne comprenaient pas sa réaction et son départ. Même à l’école, elle resta dans son coin, s’enfermant dans son monde imaginaire. La lecture de livres comme « Harry Potter », « Peter Pan » ou même « Narnia » lui faisait du bien et ce fut vers sa troisième année secondaire qu’elle décida de devenir écrivaine. Malheureusement, ce choix ne plut guère à son père qui lui conseilla cependant de faire des études de comptabilité en secondaire et une fois son diplôme en poche, à dix-huit ans, elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Elle suivit donc le conseil de son père mais n’arrêta pas d’écrire pour autant. C’était à la fin devenu un besoin pour elle.
A dix-huit ans, elle tenta quelques études dans la littérature mais ça ne la branchait pas trop, surtout qu’elle avait un prof qui semblait l’avoir prise en grippe et la cotait mal. Ce fut également durant cette période que ses parents ont décidé de divorcer et qu’elle a commencé à répondre sans se préoccuper du regard des autres. Sa relation avec son père en a un peu pâti. Elle le voit moins qu’avant et depuis cette histoire d’héritage et d’ancêtres anglais, elle ne le voit encore moins souvent.
En reparlant de cette histoire, il s’avéra qu’en fait, la jeune fille, sa mère et son grand-père maternel descendaient d’un sorcier du nom de Galahad Gryffondor. Le nom de famille ne sembla pas inconnu à Sélène qui comprit rapidement qu’il s’agissait du fils aîné de l’un des fondateurs de l’école de magie de Poudlard dans l’univers de Harry Potter. Un univers dont elle était très fan. Son grand-père ne souhaitait pas hérité du château, étant trop vieux et sa mère non plus car elle estimait que c’était des enfantillages cette histoire de descendre d’un sorcier. Sélène fut la seule à accepter. Sa mère tenta de l’y dissuader mais sa fille était majeure et avait parfaitement le droit de devenir propriétaire d’un lieu. De toute façon, son cousin éloigné avait fait le nécessaire pour qu’elle ne manque de rien niveau argent. Le seul hic, c’était le fait que la demoiselle soit … une moldue ! Mais le testament de feu son ancêtre était clair : qu’importe que les héritiers soient sorciers ou moldus, le château devait rester dans la famille car le sang des Gryffondor coulait dans le sang de ses descendants.
Sélène mit les choses au clair avec les membres du Ministère de la magie anglaise : étant seulement propriétaire du château, elle ne devait s’occuper que du château et non du fonctionnement de l’école. Mais, tout ce qui relevait de l’entretien du château, elle pouvait faire appel parfois à des sorciers lorsque des compétences magiques seraient nécessaires. Une grande majorité des sorciers étaient satisfaits. Les autres, probablement des pro-sangs purs et anti-moldus, avaient encore tenté de refuser mais la majorité prenait le dessus et le premier ministre lui donna officiellement les clés du château et l’héritage qui allait avec en plus de la potion qui permettait aux moldus, enfin à certains moldus, de voir Poudlard.
Et voilà Sélène qui commence à emménager dans son château de contes de fée. Enfin, c’était sur le ton de l’humour que sa mère avait dit ça mais la jeune fille opta pour un jour où les élèves étaient en cours afin de ne pas les déranger et surtout de ne pas attirer l’attention. C’était fin janvier, la dernière semaine. Heureusement, elle n’avait pas besoin de s’acheter de nouveaux meubles pour l’instant et elle fut soulagée de voir qu’il lui était possible d’avoir et le réseau téléphonique, et la wifi en plus de l’électricité. Eliot, l’elfe de maison, avait tout préparé pour sa nouvelle maitresse. Et maintenant, il ne lui restait plus qu’à jouer son rôle et veiller sur le château, pour le bien-être de ses pensionnaires.

Une si jeune demoiselle comme propriétaire du château ! J’espère que vous vous montrerez digne de votre ancêtre, mon ancien propriétaire.

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