Corps incandescent aux lèvres de braise, un poison de givre sur langue acidulée

Je suis née dans le monde moldu, parmi une famille de sorciers haïssant avec passion ces gens qu'ils estimaient et estiment encore inférieures à elle. Depuis mon plus jeune âge, mes parents instaurèrent une délicate situation de haine à mon égard, tandis que je m'étais mise à m'intéresser à ce monde simplifié. Ma mère me laissant découvrir ce que je souhaitais, mon père moins indulgent, me faisant regretter cette facette de ma personnalité, m'infligeant le sortilège Doloris à chaque fois qu'il m'arrivait d'apprécier tout ce qui ne provenait pas du monde qu'il connaissait. J'ai grandi la baguette à la main, mon père désirant faire de moi une sorcière accomplie. En ayant pas le moindre libre arbitre, ne choisissant pas mon avenir, mon père et ma mère m'avaient promise à un garçon de la famille Malefoy dont je n'avais jamais vu le visage, ni jamais entendu le son de sa voix. J'avais grandi en étant résignée à subir une destinée incertaine, mes parents préférant la pureté du sang au bonheur de leur enfant. Et plus le temps passait, plus mon coeur semblait se durcir, ma tête s'assombrir.

Lorsque j'eu atteint l'âge de dix ans, mon cousin du côté de ma mère, Eden, vint élire domicile chez nous, dans la chambre voisine à la mienne, suite à la "destruction" de sa famille. Au départ, je n'avais pas réellement accepter son arrivée, probablement par jalousie. Cependant, la jalousie laissa sa place pour la compassion, pour finir par un amour sincère pour ce garçon que je considérais à présent comme mon frère, comme s'il avait toujours vécu ici, avec moi, avec eux. Et alors que nous fêtions l'harmonisation de cette famille étrange, Eden et moi, avons reçu notre lettre pour Poudlard. Une nouvelle vie m'attendait, loin des sortilèges interdits à subir. Le sourire revenait, mais l'attitude resterait la même. Serpentard fut la maison à laquelle je fus affilée, de par mon ascendance, de par ma philosophie de vie. Et je fus troublée de constater que mes parents m'avaient laissé vivre dans une école, dirigée par l'archétype des personnes qu'ils haïssaient. Pour ma part, j'avais choisi de l'ignorer. L'ignorance est le meilleur des mépris comme on dit.

Les années passaient à grande vitesse, et l'année de mes BUSES fut probablement la plus stressante de toute ma vie. Entre les cours, et les révisions, je n'avais plus l'esprit ailleurs, pour les choses plus intéressantes. Je demeurais vierge de tout, de mes lèvres, de mon intimité, et je brûlais quelque part, de découvrir ce monde inconnu. La fin de cette année pris fin avec la remise de mes résultats, satisfaisants pour moi, insatisfaisants pour mes parents, qui espéraient plus, toujours plus, essentiellement plus. Mais alors que j'étais en l'âge de penser enfin par moi même, je m'étais mise en tête une idée de rébellion. Alaska n'épouserait pas Tibérius, Alaska ne serait plus la fille parfaite de la famille Bayne. Alaska serait juste Alaska.

Provocante, détachée, ma métamorphose se fit sentir à ma sixième année. Mon directeur de Serpentard, le professeur Sayre, semblait avoir remarqué la transition entre l'Alaska enfantine, et l'Alaska en fin d'adolescence. Je m'étais lancée à la découverte de l'interdit, l'incitant à me regarder plus qu'il ne le devrait, mais c'est à ma septième année, que le plan commença à se concrétiser. Mon fiancé, quant à lui, j'avais passé mon temps à l'ignorer, le regardant de temps à autre pour étudier les courbures de son corps et les traits de son visage. Le son de sa voix que je connaissais par coeur. Je ne saurais jamais comment notre relation aurait pu être si nos parents ne nous avaient pas forcés à "être ensemble" mais savoir à quoi je devais m'attendre m'intriguait fortement. J'avais également appris que sa famille avait eu pour projet de construire une école afin de remplacer la vieille bâtisse dans laquelle j'avais évoluée depuis maintenant six années. Et pour tout dire, je ne sais pas vraiment quoi en penser. Il était certes évident que Poudlard semblait avoir perdu son charme, et semblait s'être abaissé à la limite de la médiocrité, mais remplacer le château n'était peut-être pas une merveilleuse idée.

Enfin une nouvelle fille à Serpentard. J'espére que tu te plairas parmi nous ^^

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